Florent SCHEPENS
Hommes des bois ?
Socio-anthropologie d’un groupe professionnel
Les préjugés liés aux forestiers sont tenaces. Ainsi, puisque selon la culture occidentale on ne peut longtemps séjourner en forêt sans y perdre son humanité, les forestiers sont toujours soupçonnés de sauvagerie. Le bûcheron, figure emblématique de ce milieu, reste « l’idiot moyen qu’a pas fini ses études, le gros ours du fond des bois » selon les termes de l’un d’entre eux. En plus de cette image sociale peu valorisante, l’activité des entrepreneurs de travaux forestiers (ETF) – des bûcherons, débardeurs et sylviculteurs indépendants – est aussi exceptionnellement dangereuse : un ETF sur cinq est victime d’un accident chaque année. Dès lors, choisir une telle profession n’est pas anodin. Comment devient-on entrepreneur de travaux forestiers ? Qu’est-ce qui motive ceux qui le deviennent et leur fait accepter ces difficiles conditions d’activité ? Comment trouvent-ils et surtout conservent-ils un successeur, eux qui interdisent à leurs enfants de s’inscrire à leur suite ? Ces questions trouvent ici une réponse à travers une approche socio-anthropologique de ce groupe professionnel.
Au-delà du cas particulier des activités forestières, les analyses développées dans cet ouvrage apportent, entre autre, un éclairage sur l’apprentissage, la gestion des risques professionnels, la transmission d’entreprise et l’organisation du marché du travail.
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